Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Raphaël, 38 ans, originaire de Besançon, je suis informaticien et voyageur :)
Quand et pourquoi avez-vous commencé à photographier ? Et avec quel appareil ?
2003, je me suis essayé à la peinture sur figurines (Bloodbowl pour les connaisseurs) et voulant partager ceci sur les forums de figurinistes, il m’a fallu un appareil photo. Après quelques recherches, me voilà équipé d’un Nikon Coolpix 4300.
Pourquoi avoir choisi la photographie pour vous exprimer ?
Comme je viens de l’expliquer, j’ai commencé la photographie par besoin et non par choix, mais très rapidement, j’ai constaté que matérialiser un moment, un souvenir était très agréable et pouvait justement être partagé. Aujourd’hui c’est le moteur même de mes photos, garder une trace visuelle et esthétique de ce que je vis.
Comment définiriez-vous votre pratique ?
Instinctive, attentive et réactive. Pas de grosse préparation, « juste » (ou presque) la capture de moments présents.
Qu'est-ce que vous apporte l'acte photographique ?
La sauvegarde visuelle d’un moment unique. Certes les souvenirs sont caractérisés principalement par les émotions ressenties, mais le support visuel permet un partage plus simple, et quand les photographies provoquent aussi des émotions, c’est qu’on ne s’est pas trompé.
Avez-vous d’autres sources d’inspiration que l’art photographique ?
J’apprécie la peinture sur toile, et j’ai la volonté de m’y essayer, mais j’avoue que les pinceaux m’effraient un petit peu.
Quel regard portez-vous sur l’art en général et sur la photographie ?
Etant curieux, je m’intéresse à la plupart des arts. Avec une nette préférence pour la photographie évidemment. Dès qu’on a la possibilité d’aller voir une exposition photo, on y va, et où qu’on soit dans le monde, dernièrement par exemple on s’est délecté des galeries du National Geographic et de Peter Lik à Las Vegas.
Quel grand maître de la photographie admirez-vous le plus ?
Pratiquant énormément la photographie urbaine en noir et blanc, je cite évidemment Robert Doisneau et Elliott Erwitt, mais chez les vivants, j’ai une grande admiration pour les photographies de Michael Kenna.
Votre exposition s’intitule « Couleurs de scènes ». Pouvez-vous nous en dire plus ?
La photo de scène est une simple facette de ma pratique de la photographie que j’ai commencée il y a plus de 10 ans. Ayant un frère musicien, j’ai pu m’y essayer facilement. Et puis à force de rencontres, j’ai pu accéder à des festivals comme Rencontres et Racines, les Eurockéennes, Rock’Air (à Porrentruy en Suisse) et j’ai retrouvé le plaisir de l’instantanéité, de la photo « réaction » en composant évidemment les images, mais toujours de manière rapide et intense. J’aime cette façon de travailler.
Quelles sont les principales difficultés liées à votre pratique artistique ?
Sur la photo de scène, ce sont d’une part des aspects techniques, il faut évidemment du bon matériel (mise au point rapide, grande ouverture…) même si l’évolution des capteurs numériques tendent à réduire un peu ce besoin, mais le plus difficile c’est la reconnaissance du travail de photographe de scènes. Vivant à l’air des publications instantanées, les productions veulent de plus en plus un droit de regard sur les images produites, les organisateurs de concerts ou de festivals réclament des photos gratuites et les photographes sont décriés quand ils tentent de faire respecter leurs droits d’auteurs.