Zoom sur... Jean LECOURIEUX-BORY

Biographie

LECOURIEUX-BORY est né en 1971.

Ancien industriel, il reprend en 2012 son appareil photographique abandonné 20 ans plus tôt pour réaliser des séries engagées sur des thèmes socio-économiques et
sociétaux. Malicieux comme un dessinateur de presse, il construit ses portfolios à la façon d’un scénario, ou plus précisément d’un story-board. Les titres indissociables et complémentaires de ses images, sonnent tels des slogans.

Son credo : "Un Homme a de la valeur pour ce qu’il est et non pour ce qu’il a".

Il trouve son style dès son premier travail "Petit Patron".
Le thème traité est inédit en photographie : la vie d’un dirigeant de TPE/PME de la création de son entreprise à son dépôt de bilan. Ce portfolio retient l’attention des médias et du grand public dès sa première exposition en 2013. L’ouvrage « Petit Patron » s’est vendu à plus de 600 exemplaires. Épuisé, mais le sujet étant toujours d’actualité, une nouvelle édition de ce livre paraîtra en mars 2024 aux Éditions Rayonnantes et sera diffusé en librairie.

D’autres portfolios seront produits par la suite et feront l’objet de nouvelles expositions et parfois de livres.

  • Les Aventures de Monsieur Mouton (surconsommation).
  • À Boire et à Manger, Tout Cru… (mondialisation).
  • Vivre pour Vivre, la Drôle de Guerre (Covid 19).

Son dernier travail répond à une commande d’un entrepreneur bordelais et s’intitule : Voyage au Pays des Merveilles.
Cette série défend l’idée que les migrants ont toute leur place sur le territoire européen et plus particulièrement français. Dans ce pays des merveilles, l’économie et le sociale sont liés. L’entreprise comme les migrants ont leurs opposants, mais en réalité, unis, ils créent la société de demain. Présenté au Sénat à l’été 2023, ce portfolio a rencontré un vif succès auprès des 12.000 visiteurs.

En avril 2023, Lecourieux-Bory s’associe avec un entrepreneur, Bruno Rost. Ils créent les Éditions Rayonnantes (distribution Pollen/diffusion Cedif). Ils coécriront leur premier ouvrage « Entreprises Rayonnantes, réussir autrement » qui sortira en librairie le 11 janvier 2024.
Ce livre recense les bonnes pratiques de management initiées dans 12 entreprises françaises afin de les promouvoir et pour qu’elles soient adoptées par d’autres.

Lecourieux-Bory est un optimiste conscient des problèmes actuels. Il veut montrer par tous les moyens qu’un monde futur enthousiasmant est envisageable grâce à une évolution et non une révolution.

 

L'exposition : Voyage au Pays des Merveilles

Ancien industriel devenu photographe, je crée aujourd’hui des portfolios engagés ayant un lien avec l’actualité. Certains me qualifient de "chroniqueur", cela me semble assez juste, mais j’ajouterais, "comme un dessinateur de presse".
Après mes séries photographiques "Petit Patron", "L’Entreprise Illustrée", puis la co-réalisation du livre "Entreprise rayonnante, réussir autrement", ce nouveau travail, "Voyage au pays des merveilles" sur le devenir des migrants en France, paraît bien éloigné de mon thème de prédilection, l’Entreprise.

Et pourtant…
Les entreprises sont à la recherche de talents, de personnes motivées, déjà formées ou prêtes à l’être. 400.000 postes ne sont pas pourvus en France, autant de cotisations non perçues, de richesses non créées, de dynamique perdue et je ne compte pas le travail dissimulé. Vous voyez, sur un plan purement comptable, où je veux en venir. J’aborde cyniquement l’intérêt économique d’accueillir des migrants pour capter l’attention des plus réticents à leur venue sur le territoire pour, au final, les inviter à visiter l’exposition "Voyage au pays des merveilles".

L’économie au service de l’Homme et non l’inverse.
"On ne peut pas accueillir toute la misère du monde", une affirmation qui sonne comme un slogan, mais qui au fil des images et des titres sera démontée en toute logique. Peut-on croiser la mort à chaque étape de son exode en ayant comme seule motivation, à l’arrivée, l’obtention d’aides sociales ? Certainement pas.

Faut-il assimiler ou intégrer, quel dilemme !
Je ne peux m’empêcher de voir quelque chose d’artificiel dans ces deux concepts, comme une recette de cuisine. Faut-il changer les gens ou les disséminer dans la population autochtone ?
L’insertion professionnelle dans le monde du travail constitue sans nul doute une partie de la solution à ces questions d’intégration.
L’entreprise est un milieu dans lequel la valeur et la compétence des gens sont les plus reconnues. On ne s’y sent ni charitable ni redevable. Les échanges se font autour de projets, d’objectifs et de missions. C’est le lieu de partage par excellence, il est symbolisé par l’orange dans le portfolio photographique.

Certes, l’entreprise trouvera aussi ses détracteurs, tout n’est pas parfait, mais elle est à mes yeux la structure la plus sincère et la plus saine pour créer du lien entre les hommes, retrouver un statut, s’épanouir et gagner sa vie.

Il faut se donner les moyens de répondre à une détresse humaine sur notre territoire et de créer les richesses nécessaires pour vivre collectivement. Les affinités se créeront au-delà des couleurs, des religions et des cultures propices au communautarisme quand elles sont le seul point de convergence.
À nous de jouer, employons les migrants à la hauteur de leurs compétences, formons ceux qui souhaitent grandir, apprenons-leur notre langue, donnons-leur le droit de travailler avec des papiers légaux…

Ils réussiront bien au-delà des secteurs du BTP, de la restauration ou de l’aide ménagère auxquels ils sont généralement associés. La question d’intégration ou d’assimilation se posera alors beaucoup moins.

Lecourieux-Bory