Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Belfortaine d'adoption, retraitée de l'Education Nationale, passionnée de photo (!), de voyages, de l'Art sous toutes ses formes...
Je n'ai pas de thèmes de prédilection, tous m'intéressent (portraits, architecture, macro, street art, paysages...) mais je recherche surtout les reflets, les lignes, les ambiances et impressions fugitives.
Je fréquente le club photo de Valdoie et la Masterclass d'Audincourt. En outre, j'appartiens au collectif des « 4A4 ».
Quand et pourquoi avez-vous commencé à photographier ? Et avec quel appareil ?
Mon grand-père pratiquait la photo qu'il développait sur plaques stéréo, j'ai hérité de son hobby (et de son agrandisseur).
J'ai gagné mon premier Instamatic Kodak à un concours de châteaux de sable en Bretagne... depuis, j'ai pas mal déclenché !
Pourquoi avoir choisi la photographie pour vous exprimer ?
Longtemps, c'est grâce à la peinture que je me suis exprimée (aquarelle, pastel, acrylique et gravure), sans toutefois offrir la primeur à la photo. La donne s'est à présent inversée. Je suis passée, avec difficulté, de la couleur au noir et blanc mais j'y prends réellement goût à présent.
Comment définiriez-vous votre pratique ?
Beaucoup d'instinct, en tentant de faire jouer au mieux la technique.
Qu'est-ce que vous apporte l'acte photographique ?
Citadine, c'est mon appareil qui m'incite à sortir dans la Nature ou dans les villes, mais quand je suis sur le terrain, le temps semble suspendu. C'est ce que procure une passion, non ?
Avez-vous d’autres sources d’inspiration que l’art photographique ?
L'actualité, les médias, les opportunités. Je n'ai pas de mal avec la réalité mais je ressens le luxe de m'évader par l'imagination. J'ignore si ça répond à votre question !
Quel regard portez-vous sur l’art en général et sur la photographie ?
L'art me nourrit et contribue à mon ouverture d'esprit. C'est un moyen universel d'expression et de transmission.
Quel grand maître de la photographie admirez-vous le plus ?
Je ne suis pas exclusive. Bien sûr il y a Robert Doisneau, Cartier-Bresson, Man Ray... mais aussi Vincent Munier, Sandra Bartocha, Alan Schaller, parmi d'autres photographes vivants.
Votre exposition s’intitule « Entr’aperçu ». Pouvez-vous nous en dire plus ?
A vrai dire, mon thème initial était « en surface », mais je me suis rendue compte qu'il était restrictif en se limitant à une vue frontale, à une affirmation. Très vite, j'ai voulu privilégier la notion de percer la surface, de percevoir à travers un décodage imaginaire, parfois furtif. Avec la volonté d'inciter le spectateur à pénétrer ma photo. Une sorte de possible inter-communication.
Quelles ont été les principales difficultés liées à cette série artistique ?
Les personnages figurant sur mes photos ne sont pas des modèles, mais des personnes « entr'aperçues ». Pas de repérages car la majorité de mes clichés ont été pris lors de déplacements.
Une autre difficulté résidait dans le choix des photos figurant à l'expo : de 50, je suis passée à 38, action d'élimination très frustrante !
Avant de porter l'appareil photo à votre œil, avez-vous déjà imaginé le cadrage de la photo ?
Oui, c'est un peu une déformation de l'oeil du dessinateur. J'essaye de recadrer le moins possible mes photos lors du post-traitement, sauf pour les formats carrés que j'aime beaucoup.